La Martinique est une Merveille du Monde et pour preuve, il est le seul territoire au monde à prétendre à 3 processus de reconnaissance internationale à l’UNESCO, pour sa biodiversité, son environnement et ses traditions.
Dans un contexte particulièrement contraint et de surcroit exacerbé par la pandémie mondiale de COVID 19, les stratégies dites de « Marketing territorial» se présentent comme de véritables atouts pour la promotion des terroirs, des populations, des territoires, des savoir-faire et autres patrimoines culturel et naturel à travers le monde.
Depuis de nombreuses années, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), assure la promotion de valeurs de paix et de tolérance au travers de la protection et la transmission du patrimoine commun aux générations futures. L’UNESCO veille également à une gestion raisonnée et durable des environnements naturels et patrimoniaux en s’assurant de l’ implication des communautés locales et enfin, elle promeut le partage de connaissances et des valeurs communes, de leur appropriation par tous les peuples du monde.
Les acteurs du territoire martiniquais, conscients et fiers des nombreux atouts et particularités de l’ile ont donc initié des actions visant à promouvoir la Martinique :
- AU PATRIMOINE MONDIAL avec les volcans et forets de la Montagne Pelée et des Pitons du Nord de la Martinique
- AU PROGRAMME MAN & BIOSPHERE avec La Martinique, Réserve de Biosphère
- AU PATRIMOINE IMMATERIEL avec la yole
1. Le Patrimoine Culturel immatériel ou PCI
Suite à de récentes évolutions intervenues au cours des dernières décennies, le patrimoine culturel selon l’UNESCO ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets.
En effet, La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l’UNESCO en 2003 propose cinq grands « domaines » dans lesquels se manifeste le patrimoine culturel immatériel. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel. Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante.
Seuls les États parties à la Convention de 2003 peuvent soumettre des dossiers de candidature, mais ces derniers ont l’obligation d’associer le plus largement possible les communautés concernées à l’élaboration des candidatures et des mesures de sauvegarde. Ils doivent également obtenir leur consentement libre, préalable et éclairé pour soumettre toute candidature. Les candidatures ou demandes d’assistance internationale présentées par plusieurs États sont vivement encouragées, car un même élément de patrimoine culturel immatériel est souvent présent sur plusieurs territoires et pratiqué par une communauté établie dans plusieurs pays.
2. Les réserves de Biosphère
Les réserves de biosphère sont des zones comprenant des écosystèmes terrestres, marins et côtiers. Chaque réserve favorise des solutions conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable. Elles sont « des sites de soutien pour la science au service de la durabilité » – des lieux spéciaux où tester des approches interdisciplinaires afin de comprendre et de gérer les changements et les interactions entre systèmes sociaux et écologiques, y compris la prévention des conflits et la gestion de la biodiversité.
La candidature des réserves de biosphère est présentée par les gouvernements nationaux et restent placées sous la juridiction souveraine des États où elles se trouvent. Leur statut est reconnu au plan international.
Il existe 686 réserves de biosphère dans 122 pays, dont 14 sur le territoire français (Commune de Fakarava ; Vallée du Fango ; Camargue (delta du Rhône) ; Cévennes ; Iles et Mer d’Iroise ; Mont Ventoux ; Luberon-Lure ; Fontainebleau et du Gâtinais ; Vosges du Nord/Pfälzerwald Réserve Transfrontalière (France/Germany) ; Bassin de la Dordogne ; Marais Audomarois ; Mont-Viso / Area della Biosfera del Monviso Réserve Transfrontalière (France/Italy) ; Gorges du Gardon ou encore l’archipel de Guadeloupe depuis 1992).
3. Le Patrimoine Mondial de l’Humanité
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde, considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité. Cela fait l’objet d’un traité international intitulé Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adopté par l’UNESCO en 1972.
Seuls les pays qui ont signé la Convention du patrimoine mondial et se sont par-là même engagés à protéger leur patrimoine naturel et culturel peuvent soumettre des propositions d’inscription de biens situés sur leur territoire sur la Liste du patrimoine mondial.
Le processus d’inscription est à la hauteur du niveau d’exigence requis pour satisfaire une expertise aussi bien nationale qu’internationale :
a. La Liste indicative
La première chose que le pays doit faire est de dresser un inventaire des sites naturels et culturels les plus importants situés à l’intérieur de ses frontières. Cet inventaire est appelé La Liste indicative et constitue un état prévisionnel des biens que l’État partie peut décider de proposer pour inscription au cours des cinq à dix années à venir ; elle peut être mise à jour à tout moment. C’est une étape importante, car le Comité du patrimoine mondial ne peut étudier une proposition d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial si le bien considéré ne figure pas déjà sur la Liste indicative de l’État partie.
b. Le dossier de proposition d’inscription (évaluation nationale devant le Comité Français du Patrimoine Mondial)
Le fait de préparer une Liste indicative dans laquelle il sélectionnera des sites permet à l’État partie de planifier la soumission des dossiers de proposition d’inscription. La proposition d’inscription est alors soumise au Centre du Patrimoine Mondial qui vérifie si elle est complète. Si c’est le cas, le Centre l’envoie à l’organisation consultative compétente pour évaluation.
c. Les organisations consultatives (évaluation internationale)
Les biens proposés pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial sont évalués par deux organisations consultatives indépendantes, désignées par la Convention du patrimoine mondial : le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui fournissent respectivement au Comité du patrimoine mondial des évaluations des sites culturels et naturels proposés pour inscription. La troisième organisation consultative est le Centre international d’étude pour la préservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), un organisme intergouvernemental qui donne au Comité des conseils avisés sur la conservation des sites culturels ainsi que sur les activités de formation.
d. Le vote au Comité du patrimoine mondial
Une fois qu’un site a été proposé et évalué, c’est au Comité intergouvernemental du patrimoine mondial qu’appartient de prendre la décision finale concernant son inscription. Une fois par an, le Comité se réunit pour décider quels sites seront inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Il peut aussi différer sa décision et demander aux États parties de plus amples informations sur leurs sites.
La différence entre Réserve de biosphère, Patrimoine culturel immatériel, (PCI) et Patrimoine Mondial de l’humanité
Le Patrimoine Mondial et la Réserve de Biosphère ou encore le Patrimoine Culturel Immatériel sont trois choses différentes et selon trois procédures distinctes :
- La Liste du Patrimoine mondial de l’Humanité est basée sur La Convention de 1972 qui s’occupe de patrimoine matériel, tangible : monuments, sites culturels et naturels. En outre, ce patrimoine doit revêtir une valeur universelle exceptionnelle et un caractère authentique. Les experts et les gestionnaires des sites sont les principaux acteurs de l’identification et de la protection.
- Le Patrimoine Culturel Immatériel ou PCI est fondé sur La Convention de 2003 qui vise à sauvegarder une forme spécifique de patrimoine (immatériel) : les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Elle est également un instrument qui soutient les communautés et les praticiens dans leur pratique culturelle contemporaine, les experts y étant seulement associés comme médiateurs ou facilitateurs. En tant que forme vivante de patrimoine, les mesures de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel visent, entre autres, à sa recréation continue et à sa transmission aux générations futures.
- la Réserve de Biosphère est basée sur le «Programme sur l’homme et la biosphère», (MAB) qui consiste en un programme scientifique intergouvernemental visant à établir une base scientifique pour améliorer les relations homme-nature au niveau mondial. Lancé au début des années 1970, le MAB propose un agenda de recherche interdisciplinaire, encourage le renforcement des capacités et a pour principaux objectifs de réduire la perte de biodiversité et d’en traiter les aspects écologiques, sociaux et économiques.
Même si il n’existe pas de hiérarchie des normes entre ces trois procédures, du fait de son caractère singulièrement exigent tant des procédures d’évaluation nationales qu’internationales, les biens issue de La Liste du Patrimoine Mondial confinent donc à des sites d’exception (devant justifier notamment d’une Valeur Universelle exceptionnelle à l’échelle planétaire) et d’attractivité majeure pour les territoires qui en disposent.
Ce mercredi 2 Décembre 2020, à l’occasion, d’une émission spéciale de RCI Martinique, vous pourrez mieux découvrir les 3 candidatures de la Martinique à l’UNESCO. En qualité de Porteur de Projet de la Candidature des Volcans et Foret de la Montagne Pelée et des Pitons du Nord de la Martinique, pour le compte de la CTM et de l’Etat, Denis LOUIS REGIS, Président et Maurice VEILLEUR, Directeur de la Protection et de l’Aménagement du Territoire au Parc Naturel Regional de Martinique, participeront à ce rendez-vous medias à suivre en direct de 10h à 12h sur RCI Martinique en cliquant ICI puis sur le bouton play en haut à droite