Coopération 

Le projet d’inscription au Patrimoine Mondial prévoit un volet coopération régionale important en adéquation avec les avis de l’UICN et du comité du Patrimoine Mondial portés lors de l’inscription des Pitons de Sainte-Lucie et du Morne Trois Pitons à la Dominique.

La Martinique s’est associée à l’ensemble des États de l’OECO (Organisation des États de la Caraïbe Orientale) pour mettre en place un programme de gestion concertée des biens du Patrimoine Mondial. La décision du Conseil des Ministres de l’environnement de l’OECO de juillet 2018 plébiscite cette coopération régionale pour la gestion et l’amélioration des connaissances des biens du Patrimoine Mondial à l’échelle des États de l’OECO. Plus particulièrement, elle s’engage dans un programme de collaboration avec les îles proches de Sainte-Lucie et de la Dominique détentrices d’un bien naturel déjà inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour la constitution à plus long terme d’un bien transfrontalier.

Le PNRM a également obtenu le soutien du Parc national de la Guadeloupe pour un travail en commun, l’île étant également inscrite sur la liste des cent aires les plus irremplaçables au monde.

Les ministres de l’OECO se sont réunis du 15 au 17 mai 2019 afin de par­faire les conditions de ce programme de gestion concertée des biens du Patrimoine Mondial des États de l’OECO.

Les actions à cette échelle entrent dans le champ du périmètre du cadre distant. La gouvernance régionale pourra trouver sa forme dans la constitution d’un réseau de référents gestionnaires de biens naturels inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial et l’organisation à fréquence annuelle d’un comité de gestionnaires caribéens. La Martinique pourrait prétendre à devenir un centre UNESCO de catégorie 2 et ainsi s’inscrire pleinement dans les objectifs de l’UNESCO à l’échelle régionale, pour des questions liées à la biodiversité et à la géodiversité.

 

L’axe 5 du plan de gestion est consacré à la coopération internationale. Il comprend 5 actions principales :

  • Mettre en place une gouvernance de la gestion des biens naturels des Petites Antilles
  • Coopérer dans le cadre des suivis scientifiques
  • Coopérer dans le domaine économique
  • Créer et animer un réseau des sites caribéens pour la gestion et la valorisation des sites UNESCO de la Caraïbe : créer un centre de catégorie 2
  • Mettre en place des formations communes

Coopération scientifique : projet Planète revisitée

L’équipe projet a mis en place un groupe de travail avec le MNHN (Museum National d’Histoire Naturelle) et l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) afin de formaliser un partenariat de recherches sur la biodiversité du bien. Il a été proposé de mettre en place en Martinique un programme du MNHN intitulé « La Planète revisitée » et qui consiste à conduire des inventaires avec des moyens importants sur une période définie.

La démarche Planète Revisitée en Martinique s’inscrit dans le cadre du projet de candidature

Ce projet a pour objectif de renforcer les connaissances actuelles sur la biodiversité par un inventaire quasi exhaustif des espèces de certains taxons encore méconnus. Il permettra également de sensibiliser le grand public à la beauté et à la richesse du patrimoine naturel martiniquais, au travers de nombreuses actions de communication et de valorisation. Ce programme prévoit également un volet formation avec l’implication de jeunes étudiants en stage et la formation de personnels en place dans les organismes de gestion des biens.

Le programme d’amélioration des connaissances sur le bien s’appuie sur un partenariat à construire avec Sainte-Lucie et la Dominique, pour mieux connaître nos spécificités respectives mais aussi nos points communs.

Coopération touristique et culturelle

Un plan d’actions touristique est cours d’élaboration avec le Comité Martiniquais du Tourisme, dans lequel un volet de coopération avec les îles voisines de Sainte-Lucie et de la Dominique doit être intégré.

Le plan d’actions culturelles est également en cours d’élaboration avec l’ensemble des acteurs culturels de l’île, et inclut un volet de coopération et d’échanges avec les pays voisins.