Préservation du bien 

Le bien

Il comprend les secteurs géographiques où s’exprime la valeur uni­verselle exceptionnelle (VUE) et répond aux conditions d’intégrité, de protection et bonne gestion. La méthode de définition de ce périmètre est fondée sur l’état naturel et forestier, sanctuarisé pour la majeure partie par des protections fortes, dont les repères de limites sont faci­lement identifiables : lignes de crêtes, limites parcellaires, courbes de niveaux, cours d’eau, etc. Il s’agit d’espaces naturels de qualité biologique et paysagère majeures qui s’organisant autour de deux grandes aires géomorphologiques et orographiques d’origine volcanique qui ont édifié la Martinique :

  • Le massif du Piton Mont Conil et les mornes et pitons adjacents, associés à l’édifice volcanique récent de la Montagne Pelée et ses différents versants (entité 01) ;
  • Le massif du Morne Jacob et des Pitons du Carbet, la coulée forestière du morne Rose à Fond Boucher (entité 02).

Ont été inclus dans le bien les espaces faisant l’objet de protections fortes, pour la qualité exceptionnelle de leur biodiversité, ainsi que les espaces naturels non couverts par une protection forte, mais qui présentent un intérêt majeur en termes de contribution à la VUE et bénéficient d’un bon état d’intégrité

 

Le cadre distant

Le cadre distant se situe au-delà de la zone tampon et peut comprendre des points de vue éloignés, des sites stratégiques d’accueil ou d’information sur le bien (aéroport, ports maritimes, offices de tourisme, etc.).

La zone tampon comme le cadre distant font l’objet d’actions en faveur de la préservation de la valeur universelle du bien dans le plan de gestion. Ce sont les zones de contact entre le bien et les activités qui doivent faire l’objet de la plus grande attention et être porteurs d’actions importantes du plan de gestion.

Zone tampon

Une zone tampon d’une surface de 27 581 ha entoure et relie les deux éléments constitutifs du bien. Cette zone tampon est déclinée en plu­sieurs types, selon les fonctions des espaces concernés et les usages et pratiques.

Les zones tampons ainsi définies ont pour vocation première la protec­tion du bien. Elles permettent également de mettre en place des modes de gestion et d’accueillir des projets cohérents avec la protection de la VUE. Il s’agit de la zone de contact avec la VUE où les collectivités et acteurs du territoire pourront mettre en place des actions concertées et prendre des engagements en faveur de la préservation du bien. Les zones tampons, selon leur type, peuvent faire l’objet d’engagements dif­férenciés en faveur de la préservation du bien et des acteurs de terrain concernés.

Les principes de définition des zones tampons se fondent sur des repères facilement identifiables et définis pour l’ensemble des 18 com­munes concernées (limites parcellaires, repères géographiques, lignes de crêtes, courbes de niveaux, ravines, etc.).

 

La typologie des zones tampons est la suivante :

  • Les couloirs de biodiversité : Ces derniers comprennent notamment les continuités écologiques entre les deux éléments constitutifs du bien, les ravines et cours d’eau, les zones boisées ou friches, les zones de reconquête écologique postéruptive. Ils permettent la protection des valeurs écologiques du bien et la connectivité entre les deux éléments ;
  • L’agriculture extensive : comprennent des espaces accueillants une agriculture traditionnelle et des jardins créoles, à préserver car mettant en scène et ménageant des points de vues larges sur le bien ;
  • Les zones d’accueil et de gestion des flux de visiteurs ou à vocation éducative : espaces muséographiques, de découverte, de stationnement, etc.
  • L’agriculture intensive, bananeraies, cannes à sucre ;
  • Les activités de carrière, champs de tir, usines ;
  • Les espaces accueillants une ferme éolienne ;
  • Les espaces accueillants de l’habitat dispersé dans des zones agricoles ou naturelles de qualité ;
  • Les espaces avec un patrimoine paysager en lien avec les percep­tions lointaines sur le bien et particulièrement remarquable : points de vue, routes paysagères avec vues sur le bien susceptibles de participer à la valorisation du bien ;
  • Les espaces accueillants de l’habitat dense.

 

Ainsi le bien est intégré dans une large zone tampon dont l’ensemble fait l’objet d’une gestion écologique, durable et paysagère, en concertation avec les habitants et acteurs du territoire.