Depuis le 16 septembre 2023, les Volcans et forêts du Nord de la Martinique figurent fièrement sur la prestigieuse liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce classement consacre la richesse géologique et écologique exceptionnelle de notre territoire, mais il s’accompagne de responsabilités importantes pour préserver, valoriser, et développer ce patrimoine unique.

Hier, mardi 17 décembre 2024, une Conférence Territoriale s’est tenue à la Résidence Territoriale Chanteclerc, à Fort-de-France, rassemblant les acteurs clés impliqués dans la gestion de ce bien inscrit. L’événement visait à dresser un bilan des actions réalisées, à approfondir les engagements pris et à tracer les orientations futures.

Un Bilan Riche et de Nouvelles Perspectives

Progrès et enjeux de conservation

Le bilan de l’année écoulée met en lumière les avancées significatives, notamment :

• Le renforcement de la protection des sites géologiques qui se traduira par la mise en place d’Arrêtés préfectoraux de protection de géotope : Par exemple, l’ancien cimetière de Saint-Pierre illustre les 7 couches stratigraphiques des éruptions de la Montagne Pelée entre 1902 et 1905, une archive géologique inestimable
• L’extension de la Réserve Biologique Intégrale des Pitons du Carbet : Ce projet ambitieux vise à préserver les écosystèmes uniques des forêts des Pitons.
• La régulation des espèces exotiques envahissantes : Une tâche cruciale pour protéger les 72 espèces endémiques strictes et les 116 espèces patrimoniales recensées sur ces sites.

Développement économique durable

Un nouveau contrat de projet Forêt d’Exception 2025-2029 a été présenté. Celui-ci soutiendra la redynamisation de la filière bois dans la zone tampon, favorisant une exploitation responsable des ressources locales grâce à la sylviculture.

Par ailleurs, une étude conduite par Cap Nord se concentre sur l’accompagnement des acteurs touristiques et économiques pour tirer parti de l’inscription au Patrimoine mondial.

Vers une Gestion Exemplaire

La Conférence a également souligné la nécessité de concilier préservation et accessibilité. Avec 26 % du territoire martiniquais concerné par le bien UNESCO, dont 13 % pour son cœur, les défis sont nombreux :

• Gérer la fréquentation touristique tout en minimisant les impacts environnementaux.
• Rendre les sites accessibles aux amateurs de randonnée et de trail, sans compromettre leur intégrité écologique.
• Poursuivre les études du projet de requalification de l’Aileron par le PNRM : Le président du conseil exécutif (PCE) a particulièrement apprécié l’idée de “porte d’entrée du Bien”. Il a exprimé son soutien personnel au projet présenté par le Parc Naturel Régional de la Martinique (PNRM), tout en soulignant la nécessité de préserver les enjeux écologiques. Une rencontre prévue en janvier 2025 permettra de faire le point sur cette opération, notamment en ce qui concerne son impact écologique, son financement, son articulation avec les autres sites d’accueil du public, et son intégration paysagère.
• Mobiliser des financements : Le président du conseil exécutif de la CTM a insisté sur l’importance de diversifier les sources de financement pour mener à bien les projets envisagés.

Un Atout Majeur pour la Martinique

L’inscription au Patrimoine mondial constitue une opportunité unique pour la Martinique. Elle met en lumière non seulement sa biodiversité exceptionnelle, mais aussi son potentiel en matière de développement durable, d’éducation et de valorisation culturelle.

Ensemble, les partenaires tels que le Parc Naturel Régional de la Martinique, le Conservatoire Botanique National, l’Office National des Forêts, et la CTM, accompagnés des services de l’État, s’engagent à construire un avenir harmonieux pour ce patrimoine d’exception.

L’inscription est bien plus qu’un honneur : c’est un appel à agir, à protéger, et à transmettre cette richesse aux générations futures.

Découvrez, protégez, et faites vivre nos Volcans et Forêts, trésors de la Martinique, Merveille du Monde !